Manifestations des femmes du Marché d’Agoé Assiyéyé : Que réclament-elles ?
Lomé, 07 Decembre 2023 (Lomé Actu)- « On veut vendre, nos enfants souffrent, nous souffrons » C’est le cri de cœur de nombreuses femmes du marché d’Agoé Assiyéyé en ce jour du 07 décembre 2023. Réagissant à ce quelles estiment être des injustices ou à une situation socio-économique jugée critique pour la survie de leur famille, des femmes du marché d’Agoé Assiyéyé se sont regroupées et ont manifesté. La manifestation s’est soldée par un appel à l’aide adressé au chef de l’État Faure Gnassingbé.
La tension est à son comble. Au Togo, avec la pandémie de Covid-19 et le début de la guerre en Ukraine, la vie chère s’est accentuée de plus en plus. Un coup dur pour les consommateurs, pour les commerçants, et pour l’État. Dans ce contexte déjà difficile, les femmes du marché d’Agoé Assiyéyé dénoncent des agissements qui entravent la vente de leurs marchandises. Ces facteurs sont : Les restrictions de stationnement, les abus policiers et la présence des conteneurs devant le marché.
Un appel lancé à Faure Gnassingbé
L’une des dames exprimant son mécontentement a laissé un message au Chef de l’Etat pour la résolution de leurs doléances.
« Président Faure ce message t’est destiné. Tu nous gouvernes mais ceux qui sont là pour vous représenter ne nous gouvernent pas, ils nous tuent »
Les manifestantes ont bloqué le rond-point situé devant le marché pour faire entendre leurs voix. Elles accusent les représentants gouvernementaux de ne pas remplir leurs rôles , mais plutôt de s’enrichir à leur dépend.
Ce que réclament les femmes du Marché d’Agoé Assiyéyé
Les femmes commerçantes demandent aux autorités de déplacer les nouveaux conteneurs au bord du marché, entravant l’accès des clients. « Ils empêchent les clients de rentrer », explique une autre vendeuse. Elles souhaitent par ailleurs une révision des tickets.
« Nos clients se font arrêter par la police et sont obligés de payer une amende avant de récupérer leur engin. Et après, ils sont obligés de partir sans rien acheter », explique une vendeuse de légumes. Elle souligne également les problèmes logistiques liés à l’arrêt des véhicules transportant des marchandises.
« Nous sommes devenus aujourd’hui des pères de famille, c’est grâce à ce marché, nous nourrissons nos enfants diplômés et maris sans emploi. L’État doit faire quelque chose, on ne peut plus supporter ces comportements inciviques des policiers. Nous ne sommes pas au camp, que la police dégage, a ajouté une manifestante furieuse.
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Pour le moment, tous les regards sont fixés vers les autorités compétentes pour la résolution de cette crise. Une affaire à suivre de près.
